
Je vous souhaite bonne lecture !

La respiration
Certains styles de Karaté comme le Goju-ryu considérent que la respiration est une composante essentielle dans la pratique du Karaté. Des exercices spécifiques sont alors travaillés pour peremttre au pratiquant de prendre conscience de sa respiration, et de la mettre à l'épreuve sous différentes formes. On considère la respiration comme une part intégrante de l'efficacité de la technique, car elle est le vecteur se sortie de l'energie (Chi) qui provient du Hara (le centre energétique du corps que l'on considère être placé à quelques centimètres sous le nombril).
Dans la pratique en générale, la conscience du Hara est importante. Dans la tradition orientale, le Hara est le centre de toute l'énergie vitale des individus. Il convient alors de savoir y puiser de l'energie pour rendre ses techniques plus efficace. Cela passe par une conscience de celui-ci lors de l'exécution des techniques, par une utilisation correcte de la gestuelle corporelle (utilisation des hanches, mouvements corrects des bras et des jambes), mais aussi par la respiration.
Le Kiaï (気合), signifie unification de l'energie. Il se traduit parfois sommairement par un cri au moment de l'exécution d'une technique. Bien qu'on ne puisse pas limiter sa signification à la simple émission d'un cri, cela a au moins le mérite de montrer le role de la respiration dans cette notion. Le cri est une forme d'expultion rapide de l'air contenu dans le corps, ce qui revient à un travail respiratoire (très simple).
Alors comment peut-on intégrer cette notion dans sa pratique. Dans des styles de Karaté plus occidentaux la resprisation ne prends pas une place aussi importante, alors qu'il se pourrait qu'elle soit une composante essentielle. La première étape pour le pratiquant est de prendre conscience de sa respiration lors de sa pratique. Le Kihon est particlièrement adapté car il permet de se focaliser sur sa technique et d'y inclure la respiration. Souvent le reflexe premier est de retenir sa respiration pendant la technique (surtout si c'est un enchaînement par exemple, et qu'il faut réfléchir pour correctement associer les techniques). C'est évidemment une erreur, et le Kihon permet de s'en rendre compte et de corriger cela. Dans un premier temps, il faudra sur chaque technique expulser de l'air.
Une fois cette étape passée, le pratiquant aura une certaine conscience de sa propre respiration dans les techniques. On pourra alors passer à l'étape suivante : respirer correctement. Pour mobiliser l'énergie contenue dans le Hara, la respiration devra être ventrale et non thoracique. En occident, nous avons tendance à respirer en gonflant la cage thoracique. Repirer autrement demande donc un travail précis, et une adaptation. La respiration devra être ventrale, autant dans l'inspiration que dans l'expiration. Lors de l'expiration, la contraction du ventre premet l'expultion de l'air qu'il contient, et mobilise une partie de l'energie contenue dans le Hara. Il faudra alors pour le pratiquant, sur chaque technique, effectuer une expultion ventrale de l'air.
Enfin, la dernière étape consiste à prendre conscience des différentes façon de respirer. Insipration lente ou rapide, expultion lente ou rapide. Ici, c'est plutôt dans le travail des Katas qu'on trouvera ces différentes formes. Lors des mouvements lents (par exemple le mouvement d'ouverture sur Heïan Yondan) la respiration associée sera lente également. Le pratiquant devra alors se poser la question de la pertinence de l'inspiration ou de l'expiration sur ces techniques. Cela dépends uniquement de son état d'esprit : si l'on considère que ce mouvement est une forme de dégagement (comme le Kaki-wake uke dans Heïan Yondan) on expulsera l'air pour utiliser l'energie associée dans ce mouvement, alors que si l'on considère que c'est un mouvement préparatoire, on pourra insirer dans le but de récupérer de l'energie dans le Hara, et de se concentrer pour la suite.
J'ajoute enfin que la respiration est un élément facile à travailler en dehors du dojo. Dans la vie de tous les jours, on peut s'entraîner à respirer correctement (avec le ventre) et à travailler les rythmes rapides ou lents des respirations. C'est donc à la fois un élement difficile à travailler car il ne correponds pas à notre façon actuelle de repirer, et à la fois un élément qui peut facilement se travailler au fil des jours.